Déclaration du RÉSEAU concernant la perte de 215 enfants autochtones
Le RÉSEAU de la communauté autochtone à Montréal souhaite présenter nos plus sincères condoléances à toute personne autochtone affectée par la découverte des 215 corps d’enfants autochtones sur l’ancien site du pensionnat de Kamloops. Cette découverte soulève plusieurs émotions et réactions de colère, de tristesse et d’amertume. Nos pensées sont avec la Nation de Tk’emlúps te Secwépemc, et nous nous unissons en solidarité avec toute personne autochtone dans le deuil de cette perte.
Le RÉSEAU de la communauté autochtone à Montréal reconnaît la découverte des 215 corps d’enfants autochtones dans l’ancien site du pensionnat de Kamloops en Colombie-Britannique comme étant un acte de violence coloniale du passé, mais qui se perpétue dans le temps et même encore de nos jours. Aujourd’hui, ces violences prennent la forme de systèmes carcéraux, de prisons, de pénitenciers et de la protection de la jeunesse, tous des milieux où les personnes autochtones sont surreprésentées.
Alors que cette découverte n’est aucunement surprenante vue les années de dénonciation, les centaines de témoignages de personnes autochtones durant la Commission de vérité et de réconciliation, ainsi que le volume du rapport de la Commission dédiée aux enfants disparus et celle des femmes autochtones et filles disparues et assassinées, cet événement a néanmoins rouvert des décennies de blessures n’étant pas encore guéries pour certain·e·s. Nous demandons à ce que tous les anciens sites de pensionnats autochtones fassent l’objet de fouilles. Cette étape est essentielle à la guérison et au processus de deuil des membres des familles affectées et des proches. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas ramené ces enfants à la maison.
Dans le but que les communautés autochtones guérissent et obtiennent justice, tou·te·s ceux et celles responsables de la violence coloniale et assimilatrice des pensionnats, dont le gouvernement du Canada, l’Église catholique et ceux responsables de ces meurtres, les complices, les travaillants de l’Église catholique qui ont été témoins de ces crimes et n’ont pas dénoncé, la GRC, ainsi que la monarchie britannique, doivent reconnaître les dommages qu’ils ont eux-même causés, leurs responsabilités et être jugé·e·s par le système de justice criminel.
Nous avons suffisamment de commissions d’enquêtes, de rapports et autres évidences qui démontrent la perpétuité des violences coloniales et nous demandons l’application d’actions concrètes qui soutiennent l’autodétermination, l’autonomie totale et la souveraineté des communautés autochtones.
Il est de la responsabilité de toute personne allochtone à réfléchir sur l’impact du colonialisme sur les communautés autochtones et de prendre des mesures concrètes pour réconcilier avec les nations autochtones, établir des relations et contribuer à décoloniser le territoire connu sous le nom de « Canada ». En cas d’omission de votre responsabilité, vous contribuez à la continuation de ces évènements et donc, vous êtes complices de ces actes dommageables et violents envers les communautés autochtones.
Nous allons continuer de soutenir les membres des Premières Nations, de la communauté Inuit, et les membres de la communauté Métis du Grand Montréal afin de réparer, guérir, prévenir et réduire les dommages présents et du passé, notamment au niveau du système de la protection de la jeunesse. Plus que jamais, la réconcili-ACTION est cruciale à la survie, la sécurité, la guérison et à l’épanouissement des nations autochtones. Cet événement déchirant ne peut être oublié afin de ne pas répéter les erreurs du passé.
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Si vous ou un de vos proches avez besoin de soutien, n’hésitez pas à contacter la ligne d’urgence des écoles résidentielles : 1-866-925-4419
Pour donner à la Société des survivants des Écoles Résidentielles : https://www.irsss.ca/donate
Pour lire les appels à l’action du rapport de la Commission de vérité et de réconciliation : http://trc.ca/assets/pdf/Calls_to_Action_French.pdf
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